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ACTUALITES

ABIDJAN INNOVA 2022 : L'ASCAD TOUJOURS EN PARTENARIAT

ABIDJAN - INNOVA 2022

Allocution du président de l’ASCAD

Professeur A. Asseypo HAUHOUOT

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Sommaire

1. Salutations

2. Histoire et sens de la présence de l’ASCAD

3. Notre appel

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  1. Salutations

Monsieur le Ministre Gouverneur,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellence Monsieur l’Ambassadeur d’Israël, Invité d’honneur,

Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux,

Mesdames et Messieurs,

 

Je suis très heureux de vous apporter les salutations fraternelles de l’ASCAD, et de vous exprimer toute la satisfaction que nous avons à prendre part à cette rencontre de producteurs de sciences et de technologie ; de développeurs pour tout dire.

 

J’adresse les vives félicitations et les encouragements de notre institution à l’Honorable Président Djibril Coulibaly, et à tous les membres de son équipe si dynamique. Depuis plusieurs années, nous travaillons avec lui, et notre admiration pour lui reste intacte.

 

  1. Notre partenariat avec la FEDINCI

 

Mesdames et Messieurs,

Qu’est-ce qui explique la présence constante de l’ASCAD aux côtés d’une communauté socioprofessionnelle qui se bat pour occuper la place qui lui revient dans le système de développement de notre pays ? On devine bien que ce n’est pas pour des besoins de publicité ou d’originalité, mais au regard de l’enjeu existentiel que présente le projet de la FEDINCI.

 

Mesdames et Messieurs,

C’est 1998, à la Conférence Mondiale de l’UNESCO à Paris, sur l’Enseignement supérieur, que l’ancien Secrétaire Général de l’Association des Universités du Commonwealth, le Professeur Michael Gibbons a publié son ouvrage de référence sur « La nouvelle production de la connaissance ». La nouveauté de cette contribution consiste à faire la distinction entre la production classique des savoirs dite en Mode 1 (interne au monde académique) et la production dite en Mode 2 (associée aux organisations professionnelles). La promotion du Mode 2 ouvrirait ainsi d’heureuses opportunités à la relation entre la Recherche et le Marché.

 

J’ai été fortement séduit par ce paradigme. En effet, pour nous Académie du Sud, cette voie d’intérêt stratégique et tactique majeur, conduit logiquement à rechercher la relation avec les organisations d’inventeurs et d’innovateurs.

 

Dans le cas de l’ASCAD, le travail mené en partenariat avec la FEDINCI, fait une place prioritaire à la valorisation de l’invention et de l’innovation impossible à réaliser, sans la relation avec le marché. Il est heureux que sur ce chantier, nous bénéficions de la bienveillance d’un pays de référence mondiale, l’Etat d’Israël.

 

C’est dans la même perspective que nous avons créé l’Agence de gestion de l’Invention et l’Innovation (AGINOV), la réponse institutionnelle et managériale à la problématique de l’insertion sociétale de l’invention.

« La valorisation des inventions, une affaire d’Etat », ce thème du quatrième Salon est l’orientation que la FEDINCI propose pour atteindre l’objectif de la valorisation économique, sociale et développementaliste des inventions en Côte-d’Ivoire.

 

Cette hypothèse ne me semble pas irréaliste ; elle est même pertinente dans la mesure où il s’agirait de construire un Méta - système dont les finalités dépasseraient les intérêts et moyens individuels, pour se hisser au niveau de l’État.

 

Elle est au surplus, conforme à la vision du développement de notre pays, telle qu’exposée dans l’Etude Nationale Prospective Côte-d’Ivoire 2040, qui fait de la puissance éducative, la production, la gestion des talents et l’industrialisation, les conditions de la transformation structurelle et systémique de notre économie : en définitive, les piliers de la puissance nationale, tout court.

 

C’est assez dire que l’évènement qui nous rassemble ce jour n’est pas ordinaire, il est porteur d’enjeu vital. Permettez-moi de l’élargir, d’un mot, à la question des voies du développement auxquelles j’ai consacré mon récent livre. D’où faut-il partir ? Quel chemin faut-il prendre ? Pour aller où ?

 

« Il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant » prévient le poète espagnol Antonio Machado. Mais parmi les nombreuses manières de marcher proposées par les « sciences de la société », la pensée complexe - au sens d’Edgar Morin - apporte de larges possibilités du dialogue entre les associations idéologie-politique ; éducation-science ; économie - croissance ; territoire -aménagement.

D’où que l’on parte, il est impossible d’arriver à destination (au développement) sans passer par le trinôme éducation-science-technologie, dans la logique du Mode 2.

 

Justement, l’activité des ingénieurs et inventeurs ivoiriens offre la possibilité de rattraper en peu de temps, les retards accumulés, en marchant, et ensemble. Mais à la condition de faire de la valorisation de l’invention associée à l’éducation, la voie de la force de notre pays.

 

Sur ce plan, un diagnostic, même sommaire, du contexte national montre que nous ne manifestons pas beaucoup d’enthousiasme. Trop d’inventions prêtes à nous engager dans la voie de l’émergence, sont encore dans les tiroirs. Je n’en citerais que trois, pour aller vite : le « Clonix » de l’Institut Ivoirien de l’Entreprise (INIE) et « l’Ecole des Patrons », proposées par Fofana Mouramane, d’une part, et d’autre part, la nouvelle Ecole de Médard Camet.

 

  1. Notre appel.

Face à cette situation, je voudrais très modestement lancer un appel à toutes les bonnes volontés, afin que la question de la gestion des talents, en lien avec les innovations scientifiques et technologiques, reçoive des réponses indispensables à la durabilité et à la résilience du développement de notre pays. On devrait même en faire la cause nationale.

 

Une équipe nationale de compétition qui ne dispose pas de programmes ni de moyens d’entraînement, n’a aucune chance de gagner.

 

Merci à tous de l’aimable attention