L’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), organise, le mercredi 13 décembre à l’Amphithéâtre A du district de l’Université Félix Houphouët-Boigny, une conférence publique dénommée : “Les lieux de création et de diffusion de la pensée africaine contemporaine”.

Le conférencier est une personnalité partie prenante du système éducatif et culturel. Elle est aussi soucieuse de l’advenir de la jeunesse ivoirienne. Tout ce qui concerne  alors l’éducation l’intéresse, parce que l’éducation, quand ça marche, c’est tout le monde qui y gagne. Ce n’est ni une question de parti politique, de religion encore moins de philosophie, c’est l’avenir du pays. Le Professeur Pierre Kipré, ancien Ministre de l’Education Nationale, ancien Ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès du Gouvernement français, membre de l’Ascad,  et auteur de nombreux ouvrages a bien voulu répondre aux questions de POUVOIRS MAGAZINE.

A quel besoin répond cette conférence?

Cette conférence vise à  mobiliser l’opinion publique africaine et nos diasporas autour de l’idée que l’Afrique n’est pas la 3ème roue du carrosse dans l’économie générale du savoir, malgré nos difficultés et nos contradictions internes.

Craignez-vous d’être inaudible?

L’africanité globale est de moins en moins inaudible. Son principal problème est son insuffisante capacité à transformer nos sociétés de l’intérieur.

Quelle est la cible de ce rendez-vous?

La cible principale est la jeunesse africaine, la jeunesse ivoirienne pas assez consciente de l’obligation de travailler beaucoup plus qu’ailleurs, ne prenant pas assez de distance nécessaire vis-à-vis des offensives culturelles et des modes de pensée venues d’ailleurs, pas assez curieuses de ce qui se fait (ou s’est fait) dans l’Afrique globale. Bref, une jeunesse qui n’a pas la mystique de l’engagement pour changer le cours du futur dessiné (ou voulu) par l’extérieur.

Propos recueillis par

POUVOIRS MAGAZINE